Le 18 décembre 2020, la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) tenait son colloque annuel consacré aux conséquences de la crise déclenchée par la pandémie de Covid-19 sur les filières agricoles en Afrique, et de débattre des voies qui peuvent être explorées pour accroître leur résilience.
Le colloque était introduits par Jean-Marie Sander, président de FARM (Télécharger son discours) et Eric Thirouin, président de Pluriagri (Télécharger son discours).
Ousmane Badiane, président d’Akademya, introduisait les débats en mettant en évidence les principaux enseignements de la crise sanitaire liée à la Covid-19 sur le continent africain. (Télécharger sa présentation).
La première séquence du colloque donnait un panorama général du double choc, sanitaire et économique, qui a touché les producteurs et les entreprises agricoles. Elle ouvre des pistes de réflexion sur les actions qui pourraient être mises en œuvre, au sein des chaînes de valeur comme dans le cadre des politiques publiques, pour rendre les filières plus résistantes aux aléas qui perturbent leur fonctionnement et obèrent leur capacité à assurer la sécurité alimentaire, générer des revenus et créer des emplois. Nous vous invitons à télécharger les présentations de Franck Galtier (Cirad), de Malick Ndiaye (La Banque Agricole, Sénégal), de George Kuria (ACRE Africa, Kenya) et de Bintou Diallo (Programme alimentaire mondial).
La seconde séquence revenait sur un sujet majeur de politique publique, déjà abordé lors du colloque 2019 mais dont l’importance est encore accentuée par les bouleversements provoqués par la pandémie : comment dépasser le conflit apparent entre la volonté légitime des Etats de « formaliser » une plus grande part des activités économiques, notamment pour accroître leurs recettes fiscales et renforcer la protection sociale des travailleurs, et la nécessité de donner toute leur place aux acteurs du secteur informel dans la formulation et l’application des mesures visant à améliorer leurs conditions de vie ? Des politiques publiques plus appropriées ne pourront être élaborées et mises en œuvre avec succès qu’en concertation avec toutes les parties prenantes. Elles ne peuvent néanmoins pas se substituer aux efforts des gouvernements pour améliorer le sort des travailleurs de l’économie informelle, comme l’a fait par exemple le Togo lors de la pandémie de Covid-19 (voir ici la présentation de Morlé Koudeka, directeur technique du programme Novissi).