Notes
Revenus et trajectoires agricoles en Afrique d’ici 2050 : vers un trop-plein d’agriculteurs ?
- Notes n°11 - Mars 2017
- Auteur : Benoit Faivre-Dupaigre, FARM
- Si le changement structurel induit inexorablement une diminution de la part relative de l’agriculture dans les économies, tout indique que ce processus devra, en Afrique, s’accommoder avec les tensions créées par la poursuite de l’augmentation de la population active agricole dans la plupart des pays. L’exercice de projection à l’horizon 2050 montre que la pression démographique dans un contexte de changement climatique qui limite l’expansion des surfaces potentiellement cultivables et l’accroissement des rendements, bien que n’empêchant pas, le plus souvent, les revenus des agriculteurs d’augmenter d’ici 2050, ne conduira pas, dans de nombreux pays africains, à leur convergence avec ceux des travailleurs des autres secteurs économiques. Les déséquilibres sociaux et territoriaux, la maitrise des flux migratoires hors de l’agriculture, entre secteurs et pays, qui en résulteraient risquent alors de s’accentuer. Dans ces conditions, on peut se demander quelle est la cohérence entre les discours désormais convenus misant sur l’agriculture pour absorber les excédents de main d’œuvre et donc rester attractive pour les jeunes et la trajectoire défavorable aux agriculteurs qui se profile. Les contradictions de cette dynamique agricole ne pourront être levées qu’à condition de mettre en œuvre des politiques plus ambitieuses de soutien à l’agriculture et au revenu, soit par les prix, soit dans les cas les plus critiques, par des mesures sociales spécifiques.
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Grande distribution : quelles opportunités pour les filières agroalimentaires locales ? Enquête en Côte d’Ivoire
- Notes n°10 - Mars 2017
- Auteur : Marie-José Neveu Tafforeau, FARM
- Quand on lit que Carrefour s’installe en Afrique subsaharienne et que le groupe compte s’approvisionner à 100 % en produits frais d’origine locale, on se met à penser que l’arrivée de cet acteur de la grande distribution représente une véritable opportunité pour les agriculteurs du continent. On imagine que ces derniers pourront vendre leurs productions directement auprès des supermarchés, en dégageant de meilleures marges sur un marché plus qualitatif.
Mais qu’en est-t-il réellement ? En quoi la grande distribution est-elle un facteur d’organisation des filières et d’augmentation des revenus agricoles ? Qui sont les gagnants : les PME ? Les producteurs individuels ? Les organisations de producteurs ?
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Le crédit à l’agriculture : un outil clé du développement agricole
- Notes n°9 - Juillet 2016 - En collaboration avec l’AFD
- Auteurs : Audrey Brulé-Françoise, Caroline Rozières et Claude Torre, AFD ; Bernard Fouquet, consultant ; Benoît Faivre-Dupaigre et Marie-José Neveu Tafforeau, FARM
- Le développement des pays du Sud, pour être socialement équilibré et durable, doit s’appuyer sur un secteur agricole fort. Or l’agriculture est une industrie gourmande en capitaux, dont la croissance exige une offre adéquate de crédit.
Un système performant de prêts à l’agriculture est un ingrédient indispensable d’un appui complet au secteur. Il constitue une pièce maîtresse d’un « écosystème » du développement agricole, couvrant toutes ses dimensions technique, commerciale et financière.
Si les institutions financières rencontrent de multiples difficultés à financer l’agriculture, il existe cependant des solutions innovantes permettant de les dépasser grâce à des procédures, des outils ou des partenariats appropriés. Assurer les agriculteurs contre les dommages liés aux aléas climatiques est une voie prometteuse, mais qui suppose que soient disponibles des produits assurantiels efficaces et d’un prix abordable. L’Etat joue un rôle crucial en matière de gestion des risques, notamment en définissant un environnement réglementaire propice et en fournissant les incitations nécessaires pour remédier aux défaillances de marché et encourager la production de biens publics. L’enjeu majeur est de favoriser l’accès au crédit des petites exploitations les plus vulnérables et qui ne sont pas en mesure d’investir à hauteur de leurs besoins.
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Changement climatique : un défi de plus pour l’agriculture en Afrique
Climate change : an extra challenge for agriculture in Africa
- Notes n°8 - Octobre 2015
- Auteur : Benoît Faivre Dupaigre, FARM
- Une étude commanditée par la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) et réalisée par le Cirad conduit à de sérieuses interrogations sur la capacité de l’Afrique subsaharienne à relever le double défi de nourrir sa population future - que tout le monde s’accorde à prédire en forte augmentation - et procurer des revenus décents à ses agriculteurs. La perspective ainsi offerte, d’ailleurs assez pessimiste, pourrait encore être assombrie par les prévisions communément faites sur l’impact du changement climatique sur la production agricole. Tout cela appelle une réflexion approfondie sur les mesures à prendre par anticipation et qui ne relèvent pas pour l’essentiel du domaine technique mais des politiques agricoles, dans le but de réduire les risques supportés par les producteurs et d’accroître leurs investissements.
- A study funded by the Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM - Foundation for World Agriculture and Rural Life) and conducted by the Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD - Centre for International Cooperation in Agronomic Research for Development) has raised serious questions on the ability of sub-Saharan Africa to meet the double challenge of feeding its future population - which everyone is agreed will rise sharply - and providing a proper income for its farmers. The perspective thus offered is already fairly pessimistic in nature and could be made even more gloomy by the forecasts commonly made on how climate change will affect agricultural production. All of this calls for an in-depth examination of potential anticipatory measures that could be taken and which are not primarily technical but concern instead agricultural policies, with the aim of reducing the risks borne by producers and of increasing their investments.
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Productivité agricole : des motifs d’inquiétude ? (I) Les concepts
- Notes n°7 - Juillet 2013
- Auteur : Mathilde Douillet et Pierre Girard, FARM
- Pour renforcer la sécurité alimentaire mondiale et augmenter les revenus et l’emploi dans les pays en développement, la plupart des experts et des décideurs politiques appellent à accroître, de manière durable, la production et la productivité de l’agriculture. La nécessité d’augmenter la production fait quasiment consensus. Mais quelles sont exactement les raisons qui incitent à améliorer la productivité agricole ? Les inquiétudes exprimées à son égard (ralentissement de la croissance des rendements, impact négatif sur l’environnement ou encore réduction du nombre d’exploitations) sont-elles justifiées ? Compte tenu de l’ampleur du sujet, FARM a décidé d’y consacrer deux numéros de Notes. Le premier (Notes no 7) explore le concept de productivité agricole, ses déterminants et ses limites. Le second (Notes no 8) examinera les principales préoccupations liées à la productivité agricole et mettra en perspective les débats qu’elle suscite.
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Economiser l’eau par des pratiques agricoles innovantes : miracle ou mirage ?
Saving water by using innovative agricultural practices : there is no magic bullet
- Notes n°6 - Mars 2013
- Auteur : Billy Troy, FARM et Calypso Picaud, AgroParisTech
- Le système de riziculture intensive (SRI), l’irrigation au goutte-à-goutte, le semis direct sur couverture végétale (SCV) et le zaï sont des pratiques agricoles dont l’impact positif sur la gestion de l’eau est fréquemment mis en avant. Cependant, les résultats concernant la gestion de l’eau et l’évolution des rendements sont très variables pour les petites exploitations familiales dans les pays en développement. Il existe de fortes contraintes à l’adoption de ces pratiques, comme le changement des itinéraires techniques et l’investissement initial, qui peuvent en limiter la diffusion. De vrais succès en termes de gestion de l’eau et d’augmentation de la production semblent néanmoins possibles, à condition que des stratégies de soutien aux agricultures familiales soient mises en place et permettent l’expérimentation et la co-construction de solutions innovantes avec les autres acteurs du développement agricole.
- The System of Rice Intensification (SRI), drip irrigation, Conservation Agriculture (CA), and Zai are farming practices whose positive impact on water management has often been highlighted. However, results for water management and yield trends are highly variable for small scale family farms in developing countries. There are significant constraints involved when following the aforementioned practices, such as changes in crop management techniques or up-front investment, which can limit their implementation. Nevertheless, real success in terms of water management and increased production seems possible, provided there are support strategies for family farms which enable experimentation and joint development of innovative solutions with other agricultural development actors.
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Sécurité alimentaire : relancer la production agricole ou fournir une aide sociale ? L’exemple du Malawi
Food security : reviving agricultural production or ensuring social welfare ? The example of Malawi
- Notes n°5 - Février 2013
- Auteur : Mathilde Douillet
- Pour lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire en Afrique, les gouvernements et les bailleurs de fonds ont d’abord privilégié les mesures de relance de la production agricole. Depuis peu, cependant, le renforcement de la protection sociale fait de plus en plus d’adeptes. Après des initiatives pilotes, des filets de sécurité sociaux sont actuellement déployés à grande échelle sur le continent. Il est légitime de comparer l’efficacité des deux types d’aide. Au Malawi, les subventions aux intrants ont accru la production de maïs, mais elle ne suffisent pas à faire reculer la pauvreté rurale ni à assurer la sécurité alimentaire quand le contexte extérieur est défavorable. La protection sociale, sous forme de transferts d’espèces, peut apparaître comme concurrente en termes de financement, mais ses effets sont complémentaires. C’est en combinant ces deux programmes - soutiens sociaux pour les plus vulnérables, soutiens productifs pour les agriculteurs pauvres - que le Malawi pourrait le mieux répondre à la diversité des besoins de sa population.
- To fight poverty and food insecurity in Africa, governments and donors have first given priority measures to revive agriculture. Recently, however, strengthening social protection has become more and more popular. Following pilot initiatives, social safety nets are now being scaled up across the African continent. Comparing the effectiveness of these two types of measures makes sense. In Malawi, input subsidies have increased maize production, but are ineffective at reducing rural poverty and ensuring food security when the context is unfavourable. Social welfare, in the form of cash transfers, may appear to compete for the same funding, but its effects are complementary. It is by combining these two programs – social support for the most vulnerable, productive support for poor farmers – that Malawi could better respond to the diverse needs of its population.
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Commerce et développement en Afrique subsaharienne : priorité à l’intégration régionale ou aux négociations à l’OMC ?
Trade and development in Sub-Saharan Africa : priority to regional integration or WTO negotiations ?
- Notes n°4 - Décembre 2012
- Auteur : Mathilde Douillet
- Les pays d’Afrique subsaharienne sont très sensibles aux évolutions des marchés mondiaux et les politiques commerciales contribuent à façonner leurs trajectoires de développement agricole. Des simulations économiques montrent que, comparée à des accords commerciaux multilatéraux, l’intégration régionale permettrait de répartir de manière plus équilibrée, entre les pays concernés, les gains liés aux échanges. Elle
aurait également pour avantage de stimuler les filières locales de transformation de produits agricoles. Cependant, si les politiques commerciales peuvent accompagner les politiques de développement de l’agriculture et de l’agro-industrie, elles ne sauraient s’y substituer. Les politiques visant à accroître la productivité agricole sont susceptibles de réduire plus efficacement la pauvreté rurale.
- Countries in Sub-Saharan Africa are very sensitive to changes in world markets, and trade policies contribute to shaping their agricultural development paths. Economic simulations show that, compared to multilateral trade agreements, regional integration spreads the gains from trade integration more equally between countries. Additionally, it stimulates local processing value chains for agricultural products. However, while trade policies can accompany agricultural and agro-industrial development policies, they cannot replace them. Policies that aim to increase agricultural productivity are likely to reduce poverty more efficiently.
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Les enjeux des partenariats entre coopératives agricoles et financières : enseignements de quatre expériences en Afrique de l’Ouest
The challenge for partnerships between agricultural and financial cooperatives : lessons learned from four projects in West Africa
- Notes n°3 - Novembre 2012
- Auteurs : Fabrice Larue et Pierre Girard
- Bien que l’émergence et la professionnalisation des deux secteurs coopératifs, agricole et bancaire, soient étroitement liées en Afrique de l’Ouest, leurs partenariats rencontrent de nombreuses difficultés. D’une part, les institutions financières sont découragées par un niveau de risque qu’elles jugent très élevé, quand il s’agit de financer des organisations de producteurs qui offrent peu de garanties. D’autre part, les coopératives agricoles connaissent encore assez mal le comportement et l’historique de leurs membres, notamment en termes de remboursement des prêts. L’analyse des stratégies suivies par quatre coopératives agricoles, appuyées par la fondation FARM, montre que des solutions existent pour améliorer l’accès des agriculteurs au crédit. Mais celles-ci ne porteront pleinement leurs fruits que si les politiques publiques mettent en place un cadre global de gestion des risques, créant un environnement économique et juridique favorable.
- Although the growing professionalism in the agriculture and banking cooperative sectors are closely linked in West Africa, their partnerships have encountered numerous difficulties. On the one hand financial institutions are discouraged by what they see as the high level of risk involved in financing farmer organizations that can offer little collateral. On the other hand agricultural cooperatives know little about the behaviour and background of their members, particularity their ability to repay loans. Analysis of the strategies pursued by four agricultural cooperatives, supported by the FARM Foundation illustrates that there are ways to improve farmers’ access to credit. However they will only truly bear fruit if public policy establishes a general framework for risk management, creating a favourable economic and legal environment.
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Augmenter la productivité de l’eau : un objectif de développement agricole ?
- Notes n°2 - Mars 2012
- Auteur : Billy Troy
- Le concept de productivité de l’eau est de plus en plus utilisé dans les réflexions sur la gestion de l’eau et le développement agricole. Il se heurte cependant à plusieurs limites, qui en atténuent la portée. Faut-il alors faire de l’augmentation de la productivité de l’eau agricole (« more crop per drop ») un objectif en soi ? Il semble en fait qu’il pourrait être plus intéressant d’utiliser ce concept comme un indicateur, pour concevoir des stratégies de développement permettant d’agir conjointement sur la gestion de l’eau, la mise en œuvre de systèmes de culture productifs et durables et l’intégration des petits producteurs dans les filières agricoles. Dans cette perspective, l’appui aux organisations professionnelles agricoles comme les coopératives et les associations d’irrigants, notamment pour renforcer leurs fonctions économiques, constitue un levier crucial.
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Les échanges alimentaires mondiaux : essor de l’Asie et l’Amérique du Sud, marginalisation de l’Afrique
- Notes n° 1 - Février 2012
- Auteur : Jean-Christophe Debar
- Les échanges jouent un rôle crucial dans la sécurité alimentaire mondiale : d’où l’intérêt du dernier rapport statistique de l’OMC, qui permet de dresser un panorama du commerce international de produits alimentaires. Selon l’OMC, l’Union européenne est restée le premier exportateur mondial de nourriture en 2010, devant l’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) et le MERCOSUR (Marché commun du cône sud-américain). Depuis dix ans, la croissance du commerce alimentaire mondial provient essentiellement des pays émergents, mais l’Afrique, importatrice nette, ne réalise qu’une part infime des exportations. Ses échanges intra-régionaux sont peu développés et son potentiel agricole est très sous-exploité.
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La collection Notes fait le point sur des sujets d’actualité ou des thèmes de recherche, pour nourrir la réflexion et susciter le débat. Les analyses et les conclusions des auteurs ne reflètent pas nécessairement la position institutionnelle de FARM.
Publié le : 20 avril 2017