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Stage de Théo Gning, 2013

Quels étaient le sujet de ton stage et les modalités de son déroulement (durée, disciplines mobilisées, niveau de formation) ?

Mon stage portait sur l’étude du nouvel acte uniforme adopté par l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) sur les coopératives. Il s’agissait particulièrement d’étudier les apports de ce nouvel instrument juridique dans le paysage des coopératives agricoles principalement et ses impacts pour les systèmes nationaux ainsi que pour les organisations agricoles et leurs partenaires dans les pays africains membres de l’OHADA, dont notamment quatre que sont le Mali, le Togo, le Bénin et le Burkina Faso.
La réalisation de l’étude a duré un peu moins de quatre mois. Elle a nécessité une certaine connaissance du droit des entreprises agricoles en particulier, et en droit agricole et rural en général. En tant qu’acte communautaire, l’étude du 9ème acte uniforme de l’OHADA a requis également une connaissance de l’articulation de textes juridiques de différents niveaux (national, communautaire, international) pour en tirer les conséquences en termes d’application pour les Etats Parties à l’OHADA et leurs justiciables. Enfin, une bonne connaissance de l’Afrique par le stage était demandée au regard de la mission sur le terrain qui a accompagné l’étude (15 jours au Bénin).
Dans mon cas, mon master en droit des relations internationales et de l’union européenne ainsi qu’un deuxième master en droit de l’agriculture et des filières agroalimentaires, puis un premier stage chez Gaec & Sociétés sur l’étude des régimes des entreprises agricoles françaises m’ont permis d’appréhender convenablement la réalisation de ce travail. En outre, d’origine sénégalaise où j’ai passé 19 ans avant de venir continuer mes études en France, mon adaptation en était plus facilitée, vu certaines similitudes sur le plan humain et social entre le Bénin et le Sénégal.

Quels ont été tes principaux interlocuteurs dans ton travail (hors FARM) ? Étais-tu directement en relation avec des agriculteurs ou des responsables agricoles pendant ce stage ?

La réalisation de cette étude a été possible grâce à la mobilisation et à la collaboration de personnes ressources aux compétences et qualifications diverses. La phase d’enquête a en effet nécessité des entretiens téléphoniques avec des responsables professionnels agricoles, des professeurs et chercheurs en droit, des agents de l’Etat, des responsables d’organisations spécialisées dans le développement agricole. Sur le terrain, à l’occasion de ma mission au Bénin, j’ai également été à la rencontre d’agriculteurs et de responsables agricoles ainsi que des services de l’Etat béninois directement.

Que t’a apporté ton séjour de travail sur le terrain ? par rapport au sujet de ton stage ? par rapport à ton évolution personnelle ?

La mission sur le terrain a été l’occasion de mieux appréhender la réalité des agriculteurs aussi bien au niveau de leur travail au quotidien que par rapport à leur pratique lié au fonctionnement de leur entreprise agricole. C’était aussi l’occasion de connaitre concrètement les difficultés sur le plan institutionnel et humain de la vie agricole dans ces pays, notamment en termes d’accès aux services et d’accompagnement technique et financier.
Elle a été, par ailleurs, bénéfique dans la rédaction de l’étude puisque, dans le cadre de l’appréciation des pratiques courantes des organisations agricoles de ces pays ainsi que de la formulation de recommandations, nos travaux ont essayé d’intégrer ces réalités que je n’aurai certainement pas prises en compte si l’étude était faite uniquement depuis le France. Cela a donné un peu plus de réalisme aux propos de l’étude en mon sens.

Quelles ont été les principales retombées de ton travail pour le développement agricole des pays du Sud ?

Principalement, nos travaux ont permis de donner plus de clarté et de visibilité sur les enjeux de cet instrument juridique (positifs ou négatifs) aussi bien aux organisations agricoles qu’aux services de l’Etat et même aux partenaires techniques et financiers qui viennent en aide à ces mêmes organisations concernées directement par la nouvelle règlementation. A ce propos, plusieurs séances de présentation de notre étude ont été menées auprès de ces différentes catégories de destinataires de l’acte uniforme, au regard de l’attente réelle que celle-ci soulevait en termes d’outils nécessaires à la bonne compréhension du nouveau dispositif.
Pour les OP particulièrement, l’étude a permis, par exemple, pour certaines, de décider si oui ou non elles se conformeront au modèle coopératif OHADA au regard des nouvelles contraintes imposées par rapport à leurs capacités financières comme humaines. En effet, rappelons-le, le nouveau droit communautaire laisse le choix aux OP de se conformer si elles le veulent ou d’opter pour une autre forme de société agricole admise par leur loi nationale.

Comment ce stage s’est inscrit dans ton cursus de formation et a contribué à ton évolution professionnelle ?

Ce stage a été très salvateur et enrichissant pour moi dans la mesure où il m’a donné une réelle expérience professionnelle et sur le terrain à la fin de mes études. Elle m’a par ailleurs ouvert la voie pour intégrer mon poste actuel qui est d’être chargée des politiques territoriales et de développement rural dans le syndicat agricole majoritaire en France qu’est la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

Une anecdote sur ta vie ou ton travail durant ce stage ?

Le moment d’échange culturel vers la fin de mon stage. J’ai beaucoup apprécié avoir partagé avec mes collègues de FARM un repas sénégalais que j’ai cuisiné pour eux et un autre plat de mon pays qu’un collègue a également essayé de faire et qu’il a très bien réussi au passage…
C’était une expérience enrichissante sur le plan humain !

Publié le : 6 novembre 2015

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