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Stage de Marie Balse, 2014

Quels étaient le sujet de ton stage et les modalités de son déroulement (durée, disciplines mobilisées, niveau de formation) ?

Mon stage consistait à réaliser un travail de capitalisation de l’expérience des Coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma) au Bénin. Ce stage d’une durée de six mois s’inscrivait dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin d’études en école d’ingénieur (niveau master 2). Sachant que le sujet portait à la fois sur des thématiques de développement agricole et agronomique et de développement des organisations paysannes, les outils développés dans la formation MOQUAS (Marchés, organisations, qualité et services en appui aux agricultures du Sud) à l’Institut des régions chaudes (Montpellier Supagro) étaient particulièrement appropriés afin de répondre à la demande des différents commanditaires du stage.

Quels ont été tes principaux interlocuteurs dans ton travail (hors FARM) ? Étais-tu directement en relation avec des agriculteurs ou des responsables agricoles pendant ce stage ?

En dehors de la fondation FARM, j’ai été en contact avec de nombreux acteurs lors de mon stage. Cette particularité a constitué pour moi à la fois une richesse et une difficulté. D’une part, les commanditaires du stage étaient nombreux et divers ; le réseau des Cuma au Bénin, l’Association Cuma Bénin (France) qui l’accompagne, la Fédération nationale des Cuma de France, la FAO et enfin la fondation FARM. Tout au long du stage, j’ai donc été en contact avec différents interlocuteurs au sein de ces organisations. Tout d’abord, les agriculteurs, les responsables agricoles et les coordonnateurs du réseau des Cuma au Bénin ont été mes premiers interlocuteurs, lors des enquêtes mais aussi en ce qui concerne l’accompagnement pendant la phase terrain de 4 mois au Bénin. J’ai également rencontré les membres de l’Association Cuma Bénin à plusieurs reprises, lors d’un séjour en Aquitaine, lors de leurs missions au Bénin et lors des comités de pilotage ayant attrait à mon stage. Enfin, j’ai été en contact avec la FNCUMA et la FAO en comité de pilotage et sur des questions méthodologiques et bibliographiques. Le fait de travailler à la demande de différentes organisations nécessite une grande coordination entre acteurs, et la fondation FARM a su favoriser cette coordination.

Que t’a apporté ton séjour de travail sur le terrain ? par rapport au sujet de ton stage ? par rapport à ton évolution personnelle ?

Le stage n’aurait pu être réalisé sans une phase de terrain longue de plusieurs mois. Il était question de collecter les perceptions des agriculteurs, sur le modèle des Cuma et sur les changements induits par l’adoption de la mécanisation au niveau des exploitations agricoles. Ces perceptions sont riches d’enseignement et sont d’autant plus pertinentes qu’elles viennent directement des bénéficiaires de l’action de mécanisation partagée. Personnellement, cette première expérience en Afrique a été intense en découvertes professionnelles et personnelles. Cette forme de stage constitue un apprentissage indispensable à toute personne souhaitant travailler dans des projets de développement agricole. Pour la première fois au vu de mes expériences précédentes de stage, mes enquêtes ont ciblé la compréhension des modes de fonctionnement des organisations de producteurs et des exploitations agricoles. C’est aussi la première fois que mes enquêtes ont été réalisées collectivement, auprès d’un groupe d’agriculteurs, ce qui constitue une expérience singulièrement différente des entretiens individuels.

Quelles ont été les principales retombées de ton travail pour le développement agricole des pays du Sud ?

Il est difficile de répondre à cette question dans mon cas, le stage s’étant terminé il y a moins d’un mois et le mémoire moins d’une semaine ! Dans mon travail, il était notamment question de mettre en évidence les forces et les faiblesses du réseau des Cuma au Bénin, du partenariat entre acteurs béninois et français et les limites du modèle de développement agricole promu par les Cuma au Bénin. L’identification de ces éléments peut permettre à l’ensemble des acteurs de mieux s’organiser pour répondre aux besoins en mécanisation et plus particulièrement aux besoins en accompagnement des acteurs béninois. La présentation de mon travail à l’Assemblée générale de l’Association Cuma Bénin peut permettre d’alimenter les discussions et de mettre au clair les interrogations de certains membres de l’association. De plus, mon travail de stage est une capitalisation d’expériences, et sera notamment publié par la fondation FARM sous la forme d’une communication "Champ d’acteurs". De ce fait, il peut constituer un matériel de communication intéressant et riche d’enseignements au sujet de la mécanisation agricole et de ses formes de gestion collective dans les pays du Sud.

Comment ce stage s’est inscrit dans ton cursus de formation et a contribué à ton évolution professionnelle ?

Ma formation en école d’ingénieur en agronomie se déroule en 3 ans. La dernière année est une année de spécialisation, et il est demandé à chaque étudiant de réaliser un stage de fin d’étude, qui est une étape importante de professionnalisation dans ce cursus. Le stage de fin d’étude constitue une opportunité de découvrir certaines thématiques, de mettre en place une méthodologie de travail, de faire partie intégrante d’un projet de développement, de rencontrer des personnes ressources et de se plonger dans un ou des environnements professionnels et de travail spécifiques. C’est une mise en situation professionnelle avant l’obtention du diplôme. Pour ma part, ce stage m’a permis de développer des compétences, des savoir-être et des savoir-faire et a renforcé mes capacités relationnelles et d’adaptation.

Une anecdote sur ta vie ou ton travail durant ce stage ?

Lors des enquêtes auprès des agriculteurs, c’est à nous de nous adapter à leurs rythmes, mais dans certains cas, c’est difficile à accepter ! Lors d’une de mes rencontres collectives avec un groupe d’agriculteurs adhérents d’une Cuma, nous sommes arrivés, moi et mon collègue, à l’heure convenue, soit 8 heures du matin. Deux agriculteurs sur 8 étaient présents, donc nous avons attendu patiemment, une demi-heure, une heure, deux heures, afin qu’il y ait un nombre d’agriculteurs représentatif du groupe. Il avait plu la veille et en période de labour, les agriculteurs sont très occupés et ont autre chose à faire que de discuter 3 heures et demie avec moi ! Certes, mais lorsque la réunion commence finalement à 11 heures et qu’une autre s’enchaîne dans un autre village à 14 heures, les journées sont longues et intenses !

Publié le : 30 octobre 2014

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