Les pays d’Afrique sub-saharienne doivent-ils réformer leurs politiques commerciales en vue d’une intégration régionale au sein du continent ou plutôt favoriser la libéralisation multilatérale avec le reste du monde ? Quelles sont les implications de ces choix sur l’objectif de ces pays d’accroître la transformation locale des produits agricoles ?
Dans une note de l’IFPRI, Mathilde Douillet présente les options pour le Malawi.
Mathilde Douillet a réalisé, dans le cadre de sa thèse à FARM, une étude qui évalue pour la première fois, avec un outil classique d’analyse des politiques commerciales, les effets comparés d’une intégration régionale ambitieuse entre les pays d’Afrique subsaharienne et d’une intégration multilatérale telle que négociée dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce. Les résultats préliminaires de cette étude ont été présentés au ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire du Malawi, en novembre 2011. Karl Pauw, chercheur à l’IFPRI, et Mathilde Douillet en ont repris les principales conclusions dans une publication de l’IFPRI, mise en ligne en janvier 2012 sur le site de cet organisme, http://www.ifpri.org/publication/trade-integration-sub-saharan-africa (en anglais uniquement).
Cette publication donne un aperçu des implications de l’étude pour le Malawi. Elle recommande aux décideurs politiques de privilégier l’intégration régionale et l’amélioration de la compétitivité des filières agroindustrielles de transformation des produits agricoles, plutôt que la libéralisation multilatérale. De plus, la politique commerciale devrait être utilisée comme un outil complémentaire aux politiques de développement, mais ne saurait s’y substituer.