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En 2050, mourir de faim ou mourir de soif ? Les prospectives sur l’eau pour l’agriculture
Une synthèse technique commandée par FARM à AgroParisTech- ENGREF se propose de réaliser un état des lieux des connaissances disponibles en prospective sur l’équilibre entre ressources et usages pour l’eau agricole à l’échelle mondiale, vis-à-vis d’objectifs de satisfaction des besoins alimentaires.
La brutale envolée des prix agricoles en 2007-2008 et le maintien de niveaux historiquement élevés ont provoqué une crise alimentaire mondiale et une augmentation dramatique du nombre de personnes malnutries dans le monde. Le défi qui se pose est de déterminer les paramètres de l’action pour parvenir à nourrir à terme une population mondiale de 9 milliards de personnes en 2050.
Pour tenter d’éclairer les décideurs sur cet enjeu, des travaux de prospective ont été menés sur les équilibres mondiaux entre production et consommation alimentaire. L’eau est un paramètre déterminant de l’analyse. Les prospectives l’intègrent la plupart du temps mais avec un degré de détail et de précision variable.
Une synthèse technique commandée par FARM à AgroParisTech- ENGREF se propose de réaliser un état des lieux des connaissances disponibles en prospective sur l’équilibre entre ressources et usages pour l’eau agricole à l’échelle mondiale, vis-à-vis d’objectifs de satisfaction des besoins alimentaires.
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Résumé de la synthèse
Si l’eau est un paramètre clé de la détermination des équilibres entre production agricole et consommation alimentaire, elle est prise en compte à des niveaux de détail variables au sein des prospectives alimentaires réalisées à l’échelle mondiale.
La demande en eau agricole (irrigation) est en général évaluée, les demandes des autres secteurs le sont plus rarement. La pression sur la ressource peut être estimée via des indicateurs dédiés, et l’adéquation entre ressource et usages est parfois assurée par l’utilisation de règles d’allocation entre secteurs. L’utilisation de modèles dédiés facilite la prise en compte de l’eau dans les études.
Les problèmes connexes liés à l’eau (pollution, dégradation des sols, perte de biodiversité) et leurs effets restent malgré tout à la marge et ne sont pas quantifiés. Enfin des difficultés liées au manque de données, à la méthodologie ou à la prise en compte du changement climatique existent.
Certaines études actuelles indiquent qu’il y aura suffisamment d’eau en 2050 pour nourrir la planète. Cependant ces résultats ne peuvent être considérés comme totalement fiables. De nouvelles études prenant en compte le changement climatique, les problèmes connexes liés à l’eau, la résilience des socio-écosystèmes agricoles et accordant une attention particulière au niveau de consommation alimentaire et au maillage géographique seront plus précises.
Auteur et contact
Auteur : Emma Dousset, AgroParisTech- ENGREF, emma.dousset@agroparistech.engref.fr
Contact : Billy Troy, Fondation FARM, billy.troy@fondation-farm.org
