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Accueil > Rangement > Évènements en partenariats > Hong Kong – 15 : les paysans prennent la parole

La souveraineté alimentaire

Réactions de la salle et de la table ronde n°2 à propos des présentations de M. AKESBI et de M. THOMAS sur la souveraineté alimentaire.

La salle : Mali

D’où vient la notion de souveraineté alimentaire ? Cette idée vient du mouvement Via Campesina et fait partie intégrante des droits de l’homme. Pour assurer cette souveraineté, l’accès aux facteurs de production (terres, eau, intrants) doit être garanti, ainsi que la possibilité de se défendre contre le dumping. Tout cela est nécessaire pour avoir la possibilité de satisfaire les besoins des populations en nourriture, conformément à leur culture.
Qui va nourrir le monde ? Ce sont les paysans ! Il faut donc également maintenir la production dans les pays du Nord. La proposition de Via Campesina est la seule qui est cohérente !

La salle : Burkina Faso

Chacun a le droit à la nourriture. Il ne faut pas empêcher les nations à produire pour satisfaire la demande de leurs populations. Il y a des politiques au niveau international et national qui sont injustes et qui ont, par exemple, cassé le prix du coton.

La salle : Bénin

Ce sont les politiques qui nous ont conduit dans l’impasse. Les trois dernières années, le prix du coton n’a pas été rentable. Peut-être faut-il aller davantage dans la direction des cultures vivrières ?

Table ronde (représentant de Madagascar)

La souveraineté alimentaire est absolument nécessaire pour un PMA comme le Madagascar. Pourquoi y a t-il des importations de riz dans mon pays ?

Qu’attendons-nous du gouvernement ? D’abord l’appui pour les organisations paysannes et ensuite, plus d’informations.

Faut-il une véritable politique agricole ? Il faut surtout une politique de désenclavement des régions et l’introduction des nouvelles technologies pour accroître la productivité et la compétitivité. Et nous, les agriculteurs, avons la responsabilité de nous organiser.

La salle : Tchad (paysanne)

La souveraineté alimentaire passe aussi par les femmes ! Nous travaillons les champs et jouons aussi un rôle dans la commercialisation, mais c’est l’homme qui décide ce que l’on vend et à quel prix ! Est-ce que cela va changer ? Cela viendra avec le temps !

La salle : Tunisie

Il faut une politique pour maintenir les gens dans des zones rurales. Le Maghreb a des liens très forts avec l’UE et surtout avec la France, qui représentent la majeure partie de nos débouchés. La Tunisie a un vieil accord d’association avec l’UE.

La salle (non identifié)

Avoir confiance en l’OMC ? Ce sont surtout les firmes internationales qui gouvernent le monde. L’OMC ne contribue pas au développement. Les PED doivent prendre possession de leurs richesses.

La salle : Maroc

Le Maroc est un pays producteur de tomates qui sont exportées vers l’UE. C’est un produit brûlant. Souvent en désaccord avec l’UE. Pourquoi freine t-on nos exportations ? Elles sont tellement importantes pour faire vivre un très grand nombre de paysans.

La salle : Bénin (producteur d’ananas)

Il ne faut jamais oublier que l’agriculture signifie vivre avec la nature ; Les producteurs africains s’inquiètent beaucoup. Une politique qui garantit notre souveraineté alimentaire est absolument nécessaire. L’AFDI m’a beaucoup aidé à renforcer ma capacité à avancer. Il y a une nouvelle donne : l’émergence de la société civile, mais ce changement n’est pas encore fondamental. La politique doit davantage prendre nos propos en compte. Le ROPPA jouait déjà un rôle dans l’élaboration des politiques au niveau régional.

La salle (un africain)

L’OMC est un grand théâtre d’intérêts. Il faut qu’on se batte pour obtenir une politique favorable à l’agriculture. Nos gouvernements sont souvent bloqués. Il faut les pousser et la société civile est un nouveau levier pour cela. Nous avons besoin de vrais partenariats avec le Nord.

La salle (un Français)

Où mettre le curseur en ce qui concerne la souveraineté alimentaire ?

La salle : Côte d’Ivoire (producteur de bananes)

Comment pouvons-nous valoriser nos productions ? En ce qui concerne les bananes, notre avenir au-delà de janvier 2006 est très incertain.
L’OMC est un mal nécessaire pour éviter le désordre.

En résumé…

- La souveraineté alimentaire est un droit
- Le monde agricole africain doit mieux et plus se concerter, être solidaire
- On ne peut mettre en compétition que des pays dont les agricultures sont de niveau comparable
- On pourrit Hong Kong avec le business !

Publié le : 13 juillet 2006

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