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Conférence sur l’accompagnement des agricultures familiales dans les systèmes irrigués au Maroc

La conférence « QUEL ACCOMPAGNEMENT DES AGRICULTURES FAMILIALES EN SYSTEMES IRRIGUES AU MAROC ? », organisée par le Ministère de l’Agriculture du Maroc et l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès, s’est déroulée à Meknès le 24 avril 2009 dans le cadre du Salon International de l’Agriculture au Maroc. FARM y était associée comme intervenant.

Cet évènement s’inscrivait dans la continuité de la conférence " Crise alimentaire et raréfaction de l’eau : quel défis pour la profession agricole au Maghreb ?", organisée par FARM, le CIRAD et le CIHEAM au Salon de l’Agriculture de Paris en février 2009.

Télécharger le programme (pdf, 63 Ko)

Présentations

- Sociétés rurales et agricultures familiales méditerranéennes face à la crise alimentaire, Omar Bessaoud, CIHEAM-IAM-Montpellier (pdf, 178 Ko).

- Crise alimentaire et raréfaction de l’eau : quels défis pour la profession
agricole au Maghreb ? Synthèse de la conférence du Salon de l’Agriculture de Paris (février 2009), Billy Troy, Fondation FARM
(pdf, 88 Ko).

- Film " De pairs en experts" : émergence et parcours d’un réseau d’agriculteurs familiaux, réalisation et production : Hassan Kemmoun, Cap Rural.

- Vers de nouvelles formes d’accompagnement des agricultures familiales au Maghreb, retour sur l’expérience d’une année d’accompagnement des irrigants, Mostapha Errahj, Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès (pdf, 5,8 Mo).

Compte rendu de la table ronde : "Politiques publiques, Profession agricole et Recherche Agronomique : quelles articulations pour l’accompagnement des agricultures familiales ?"

Ahmed Hajjaji, directeur de l’Agence de Développement Agricole, a rappelé que l’agriculture familiale est une priorité du plan Maroc Vert. Elle occupe une place prépondérante au niveau du territoire et de la population agricole. Dans le plan Maroc Vert l’appui à l’agriculture familiale a été conçu comme un modèle à part, spécifique. Le marché à lui seul ne pourrait pas apporter le développement souhaité. Il est prévu un soutien apporté par le secteur public pour amorcer le processus de développement. Ce soutien est prévu comme une première phase, limitée dans le temps. L’accompagnement portera sur la formation, l’organisation, les infrastructures de production et transformation.

Pour My M’Hamed Loultiti, président de la Copag (coopérative laitière), le développement de l’agriculture permet d’assurer la sécurité alimentaire d’une part et d’autre part d’assurer un revenu suffisant aux agriculteurs et un mode de vie rural intéressant qui évite l’exode. Dans cette perspective, il est important pour les petits agriculteurs de se fédérer, notamment pour constituer une force de négociation plus importante. C’est par exemple crucial concernant la vente des produits à des unités de transformation indépendantes des agriculteurs. Cette dynamique doit être accompagnée par le conseil pour la production et la transformation des produits.

Bernard Bachelier, directeur de FARM, interrogé sur les fonctions économiques des organisations professionnelles agricoles, fait le constat que beaucoup des actions de partenariat Nord Sud concernant la petite agriculture avaient été centrées des finalités sociales, dans un contexte de diminution des soutiens publics. Il apparaît que les capacités économiques de ce type d’agriculture doivent maintenant être renforcées. Ce processus doit permettre aux agriculteurs de tirer partie du regroupement en organisations professionnelles, dont M. Loultiti a donné un exemple sur la commercialisation en commun.

La démarche passe par la constitution de capital au sein des organisations professionnelles. Elle doit être facilitée par un cadre approprié de politiques publiques, notamment fiscales. Il est également nécessaire pour les organisations professionnelles d’établir des procédures qui assurent la rentabilité des investissements. Cela nécessite des compétences en gestion.

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Akka Oulahboub, ministère de l’Agriculture du Maroc

Akka Oulahboub, directeur de la Direction de l’Enseignement, de la Recherche et du Développement du ministère de l’Agriculture du Maroc, précise que le plan Maroc Vert s’accompagne d’une réforme importante de l’enseignement dans le secteur agricole. La mobilité des enseignants et des étudiants va être facilitée. L’enjeu ne porte pas que sur la formation des ingénieurs : il existe un besoin fort de former des techniciens et ouvriers agricoles. Un centre de ressources national est en cours de montage à Ifrane sur le développement des ressources humaines pour l’agriculture familiale. Il mobilisera les ressources des différents établissements de recherche et d’enseignement ainsi que des offices dans les différentes régions.

Mohamed El Alaoui, enseignant chercheur à l’ENA Meknès, constate qu’il existe un besoin de connaissances sur les différents types d’agriculture familiale, ainsi que leurs atouts et contraintes, ce qui est déterminant pour l’élaboration des politiques. La question de savoir s’il faut maintenir le nombre et la taille des exploitations agricoles familiales actuelles reste centrale, avec des conséquences cruciales en termes de population agricole et rurale.

Abderrazak Ikama, ingénieur sur le projet de périmètre irrigué à Sahla, rappelle l’importance des démarches d’implication de la profession agricole et de communication dans les projets de développement. L’appui à l’agriculture familiale dans le Plan Maroc Vert nécessite des efforts spécifiques car ce type d’agriculture est complexe et multiple.

Publié le : 27 août 2009

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