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Accueil > Rangement > Évènements en partenariats > Hong Kong – 15 : les paysans prennent la parole

À quelles conditions la mondialisation peut-elle profiter aux PED ?

Réactions de la salle et de la table ronde n°1 à propos des présentations de M. PETIT et M. JANK sur le thème « A quelles conditions la mondialisation peut-elle profiter aux PED ? »

La table ronde :

- A.O.Diallo (Guinée) : 80% des agriculteurs ont des petites exploitations. Les OPA se sont organisées localement et sur une base régionale ; elles ont passé des alliances avec leurs homologues du Nord qui les accompagnent dans ce mouvement.

- E.Canon (J.A) : dans le cadre de la mondialisation, les échanges agricoles doivent être organisés avec les producteurs et les protections se mettre en place au niveau régional.

- M-A. Tall (Sénégal) : l’AAFEX organise les exportateurs africains de produits agricoles essentiellement transformés sur une base continentale. La réforme actuelle de l’AFD semble contester cette évolution qui résulte pourtant du choix des acteurs et qui est validée par le MAE. D’ autant plus que les industries agroalimentaires sont un important débouché pour les produits agricoles
- Maroc : Ce doit être notre tour d’ accroître notre PIB, comme cela a été le tour de l’ Espagne et du Portugal. Comment gagner en compétitivité si l’ on se heurte à des quotas qualitatifs ou quantitatifs ? Les responsables politiques ne pensent qu’à leur mandat et à leur réelection !

- A.Fiodendji (Bénin) : il faut renforcer les capacités des OPA pour améliorer les conditions de travail des ruraux.

- G.Renouard (AFDI) : Il faut une politique agricole et jouer de tous les instruments (tel qu’initié au Bénin, B Faso, Mali..). Les ONG qui condamnent la PAC font une erreur. De plus, veiller à l’accompagnement des politiques agricoles par une meilleure gouvernance, des infrastuctures et d’ autres politiques globales.

- P.Mivimba (Congo Démocratique) : En raison de la dictature, de la guerre, ce pays potentiellement riche est devenu pauvre. 80% de la population est rurale, dans de petites exploitations. Il y a un besoin criant d’infrastructures élémentaires.

La salle :

- S.Sarr (Sénégal) : pour les experts, la réponse est dans l’augmentation de la productivité. Or, la production de riz (paddy) au Sénégal est passée de 44qtx/ha à 60 qtx/ha tandis que son prix a décru de 125Fcfa à 80Fcfa. Mais dans le même temps, le prix du riz blanc consommé a cru de 180 à 225Fcfa.

Ce n’est pas à quelques pays de fixer les prix mondiaux. Il faut changer les règles et donner droit à la protection aux PED.

- N.Akesbi (Maroc) : l’agriculture européenne s’est développée grâce à une politique généreuse et protectrice. On demande à l’Afrique d’entrer dans la compétition sans protection et sans subvention. Il faut approfondir le TSD, sorte de « discrimination positive » des PED et l’Europe doit ouvrir son marché aux exportations de ces pays.

- E.Canon : la protection doit être accessible à tous. Mais pour être mise en place, il faut une réelle volonté politique.

- Burkina-Faso : la mondialisation est un frein au développement. On assiste à une recolonisation car l’UE et les PI en général dictent les politiques.

- M. EL Mehdi (Maroc) : l’Europe a trouvé très rapidement des fonds pour financer la plate-forme africaine pour lutter contre l’émigration.
Il faut compter avec la solidarité Sud-Sud ; envisager un partenariat avec FARM.
Quant aux subventions, il faut les supprimer ou les étendre en Afrique.

- M. Chabi (Bénin) : il faut compter avec l’intégration régionale et le TSD. FARM semble être un nouvel outil au profit de la coopération qu’il est nécessaire de s’approprier.

Le mot final du Président de la table-ronde, Ndiogou Fall (Roppa) :

Les pays du Sud pensent que la mondialisation ne va pas les aider. Les présentations des experts, qui vont dans un sens contraire, sont contestées par la base.

Au-delà de l’opposition subvention/protection, les propositions visent :
- l’intégration régionale (dont l’Europe est un exemple quoiqu’elle ne soit pas disposée à aider les autres),
- la stabilisation des prix à des niveaux rémunérateurs par la régulation
- davantage de partenariats Sud/Nord et Sud/Sud.

Publié le : 17 mai 2006

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