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Plus de 1 milliard de personnes sous-alimentées en 2009

Le 19 juin dernier, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a rendu publiques ses dernières estimations : "pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, plus de 1 milliard de personnes dans le monde souffrent de sous-alimentation", soit 100 millions de plus qu’en 2008.

L’Afrique subsaharienne reste la région où la proportion de personnes sous-alimentées par rapport à la population totale est la plus élevée (32%).

Un système alimentaire fragile encore davantage déséquilibré par la crise économique

Selon la FAO, l’augmentation de la sous-alimentation n’est pas due à de mauvaises récoltes, la production de céréales devrait être bonne en 2009, mais à l’impossibilité pour les populations pauvres d’accéder à la nourriture. Les baisses de revenus dues à la crise économique ne permettent pas aux personnes pauvres d’acheter de quoi se nourrir, surtout dans les PED (pays en développement) où les prix sur les marchés locaux restent élevés, comme c’est le cas dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest. Néanmoins, l’augmentation du nombre de personnes sous-alimentées n’est pas un phénomène nouveau, la crise actuelle ne fait qu’aggraver un système alimentaire déjà fragile qui nécessite des "changements structurels".

L’augmentation de la production agricole, en particulier par les petits exploitants, la solution structurelle au problème de la faim


La FAO formule des recommandations pour faire face à cette crise. D’une part, elle appelle à une "assistance immédiate pour éviter une aggravation de la situation". D’autre part, parmi les actions de court terme, en plus de la mise en place de filets de sécurité pour les plus pauvres, elle considère nécessaire de favoriser une augmentation de la production agricole par les petits exploitants en leur donnant accès aux moyens de production indispensables (semences de qualité, engrais, fourrages, outils et machines agricoles). Cette augmentation de la production permettra de faire baisser les prix des denrées alimentaires pour les consommateurs pauvres. À plus long terme, la FAO souligne que la solution structurelle au problème de la faim est une augmentation de la production et de la productivité agricole, qui passera par la promotion des investissements dans le secteur agricole.

Un appel à maintenir l’agriculture au centre des préoccupations


La crise économique pourrait amener à une baisse de 32% des investissements étrangers à destination des PED, à une réduction de 25% de l’aide publique au développement destinée aux 71 pays les plus pauvres au monde (dont beaucoup sont africains), sans oublier la baisse des transfert des migrants (-5 à 8%), des volumes du commerce international et la difficulté croissante pour les PED d’emprunter à l’étranger. Cela risque de ne pas faciliter les investissements agricoles que la FAO juge indispensables. Ainsi la FAO martèle : "La communauté internationale [...] ne peut pas oublier ses engagements envers les personnes, au nombre d’un milliard, qui souffrent de la faim", en faisant référence aux objectifs du millénaire.

- Lire le document intégral :Les victimes de la faim plus nombreuses que jamais
- Lire le communiqué de presse de la FAO : 1,02 milliard d’etres humains souffrent de la faim
- Une infographie sur les pays les plus touchés par les problèmes de sous alimentation, sur le site du quotidien Le Monde

Publié le : 7 avril 2010

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