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Eau et assainissement - Forum Mondial de l’eau d’Istanbul
Plusieurs interventions, notamment dans le cadre d’évènements parallèles sur le stand français, ont fait le point sur les pistes d’action pour améliorer l’accès aux services d’eau et d’assainissement pour les populations défavorisées.
Maurice Bernard, responsable de la Division Eau et Assainissement de l’Agence Française de Développement, a rappelé les éléments préalables qui doivent être réunis pour permettre un service opérationnel :
une vision politique au niveau national et local, l’adaptation du niveau de service au contexte local, un cadre institutionnel et des responsabilités clairement établis, des organismes de contrôle, des personnels formés, des usagers informés et entendus, un plan de financement identifiant clairement les recettes, qui peuvent être de 3 types - les « 3 T » : tarifs, taxes et transferts. Ceux-ci doivent être prévisibles et durables.
Jacques Monvois, chargé de programmes au GRET, a présenté les acquis du programme Mirep au Cambodge et au Laos. Celui-ci est centré sur l’implication d’investisseurs privés locaux dans le service d’eau potable de bourgs ruraux (1 000 – 5 000 habitants), dans le cadre de contrats avec les autorités locales. Un des points clé est le montage financier permettant à l’investisseur d’obtenir un prêt auprès des banques, via une garantie bancaire. Cette expérience a permis de tirer les recommandations suivantes :
mettre en œuvre des démarches itératives pour innover dans les partenariats public-privé, identifier le bon entrepreneur pour l’investissement privé, mettre au point des contrats appropriés, adaptés au contexte local, combiner plusieurs sources de financement, mesurer l’importance et la nécessité d’une confiance mutuelle entre public et privé, sensibiliser les usagers, éviter de faire des choix purement techniques.
Julien Gabert a ensuite présenté des retours d’expérience de l’ONG nigérienne RAIL sur l’assainissement liquide en milieu urbain :
projet de fonds de roulement pour l’équipement en latrines, importance de la sensibilisation à l’équipement en latrines, par exemple via les théâtres forum, formalisation du service de vidange des fosses par un opérateur privé local, ayant permis une baisse du prix de la vidange, maîtrise des eaux de ruissellement pour éviter les inondations en zone urbaine et les risques liés en termes d’assainissement.
L’intérêt du micro crédit pour les services d’eau a été discuté. Il apparaît que cette option est assez nouvelle, avec seulement quelques projets sur ce thème (Madagascar). Les usagers restent prudents vis – à- vis de ce type d’offre.
