Le marché mondial de la fibre de coton est un marché fortement concurrentiel. Les producteurs vendent un produit quasiment homogène ou des variantes d’un même produit qui sont des substituts très proches. L’industrie textile achète la variante la moins chère. II en résulte une concurrence exacerbée conduisant à une guerre de prix préjudiciable aux producteurs de coton.
En proposant des variantes différentes, le vendeur d’un coton différencié se met à l’abri de cette concurrence dévastatrice. Quand les cours baissent, en raison de la différenciation existant entre son produit et celui des filières concurrentes, ce vendeur jouit d’une position de quasi monopole. Ainsi, la différenciation des produits permet de réduire la concurrence en mettant à l’abri d’une rivalité trop sévère le vendeur d’un coton différencié. Il peut ainsi maintenir ainsi le prix moyen à un niveau suffisamment élevé pour être générateur d’une marge substantielle. La mise en œuvre d’une stratégie de différenciation a pour but de réduire la concurrence par les prix. Elle repose sur la construction de relations de confiance fidélisant les acheteurs sur d’autres critères que le prix.
Il existe de multiples manières pour une filière nationale de différencier ses produits par rapport à ceux de la concurrence. La différenciation des produits peut résulter des caractéristiques physiques du produit, des services fournis en plus du produit physique et d’une différenciation « subjective ». De nombreuses initiatives ont été lancées, ou sont en cours de lancement, pour différencier le coton africain : politique de qualité des filières, labellisation, initiatives « cotton made in Africa » et « better cotton », coton équitable, coton bio...
Sur quelles caractéristiques chacune de ces stratégies de différenciation se construit-elle ? Quelles caractéristiques leurs sont communes ? Quelles différences ? A quel marché s’adresse chacune des initiatives : un marché de masse ou des marchés de niche ? Quels sont les premiers résultats pour les producteurs de coton ? Limites et intérêts de ces diverses démarches ?
Autant de questions aux quelles nous apporterons des éléments de réponse à partir de l’expérience du Burkina Faso, le jeudi 21 février, au Salon International de l’Agriculture, à partir de 14 h 00, sur le Stand de Farm, Hall 3, allée J.