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Pascal Lamy : « L’Afrique peut être compétitive avec le reste du monde »
Principaux éléments du discours tenu par M. Pascal Lamy lors de la séance de clôture de la conférence « Mobiliser l’aide pour le commerce : gros plan sur l’Afrique »
La conférence « Mobiliser l’aide pour le commerce : gros plan sur l’Afrique » s’est tenue le 1er et 2 octobre derniers en Tanzanie, elle a été organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, la Banque africaine de développement et l’Organisation mondiale pour le commerce (OMC) en coopération avec la Banque mondiale. Elle avait pour objectif d’aider les pays africains à rendre l’aide au commerce la plus efficace possible.
Voici quelques extraits du discours de clôture tenu par Pascal Lamy, directeur général de l’OMC.
En Afrique, « le problème n’est pas le manque d’entreprises compétitives mais plutôt le manque de systèmes économiques compétitifs »
Il est dans l’intérêt du monde entier, et non seulement dans celui de l’Afrique, d’aider le commerce africain. « L’aide au commerce devrait être vue comme un investissement et non pas de la charité ».
« Le défi n’est pas la construction d’infrastructures mais le changement des mentalités ».
M. Lamy a délivré des « messages clef » :
1. « Le commerce doit être une priorité nationale », « le leadership doit être imposé par le haut ».
2. « Le défi pour les pays africains […] est d’identifier 2 ou 3 objectifs parmi ceux qui ont le plus d’impact sur leur développement ». Ce défi est d’ordre politique. C’est sur ces objectifs que devra être concentrée l’aide au commerce reçue.
3. Il est indispensable de concentrer l’attention sur des besoins régionaux et non pas uniquement nationaux. « L’intégration régionale doit être vue comme une pierre nécessaire à l’édifice que représente l’intégration dans le commerce mondial. »
4. Il est indispensable que les donateurs rendent l’aide au commerce « prévisible » et « accessible »
5. L’aide au commerce doit être « guidée par le commerce », c’est-à-dire que sa stratégie d’utilisation doit être élaborée par les gouvernements en partenariat avec le secteur privé. De plus, « l’aide au commerce doit être vue comme un catalyseur pour les ressources et le dynamisme du secteur privé ».
6. Les politiques d’utilisation de l’aide au commerce doivent résulter d’une collaboration au sein du gouvernement, entre acteurs d’un même pays et entre pays.
M. Lamy a ensuite dressé une sorte de plan d’action :
1. Premièrement, il est nécessaire de « se concentrer sur deux ou trois priorités par région ». Quelques exemples : « les infrastructures, la facilitation des échanges, le financement du commerce, les standards alimentaires et techniques ».
2. Deuxièmement, un calendrier de travail doit être construit concernant « l’identification des priorités, la mobilisation des financements et la mise en œuvre des projets », pour que l’initiative sur l’Aide au commerce puisse « fournir des résultats mesurables ».
3. Troisièmement, il faut « identifier un mécanisme régional pour rassembler les différents acteurs régionaux, y compris le secteur privé » et démarrer le processus.
Une dernière conférence sur l’aide au commerce sera organisée par l’OMC les 21 et 22 novembre prochains à Genève (Suisse), elle sera intitulée « Examen global de l’aide pour le commerce 2007 ».
Le discours complet de M. Lamy est disponible sur le site de l’OMC.
