Synthèse du rapport "REFORME DE LA FILIERE COTONNIERE BURKINABE" par J. Kaminski
Comment une succession d’innovations organisationnelles a-t-elle déclenché le « boom » cotonnier ? Jonathan Kaminski, doctorant à Toulouse 1 dans le laboratoire d’économie de Jean-Paul Azam, présente une synthèse de ses recherches sur la réforme de la filière cotonnière burkinabé.
Texte complet de la synthèse (pdf, 900 ko)
Cette synthèse met en perspective les transformations des divers éléments de la filière du coton burkinabé et la recomposition de son architecture. Elle permet d’en tirer des enseignements, ingrédients de sa réussite :
- Un changement conduit par les acteurs : producteurs agricoles et société cotonnière. La réforme n’a pas été imposée de l’extérieur, par l’Etat ou les institutions monétaires internationales ;
- Une nouvelle gouvernance locale. Le réagencement des éléments de la filière a débuté par la création des groupements de producteurs sur le principe de l’adhésion volontaire ;
- La structuration des groupements de producteurs en unions régionales et nationale leur a fourni les moyens de s’ériger en partenaires incontournables des phases suivantes ;
- Une réforme graduelle : la privatisation de l’outil industriel, accompagnée de l’entrée des producteurs dans le capital des sociétés et la création de nouvelles sociétés ne se sont faites qu’en fin de réforme.
- Une coordination accrue entre acteurs, assurée au sein de nouvelles organisations professionnelles : l’UNPCB pour les producteurs, l’APROCOB pour les sociétés cotonnières et dans une organisation interprofessionnelle, l’AICB. Ces organisations assurent un environnement sécurisé aux acteurs.
Néanmoins face à des cours déprimés et à la survalorisation du franc CFA, la filière affronte de nouveaux défis. L’innovation institutionnelle doit être suivie d’une série d’innovations techniques accroissant la productivité de la filière cotonnière, permettant de reconquérir des marges de compétitivité et de produire de revenus incitatifs.
Publié le : 25 mars 2008