La faiblesse du crédit à l’agriculture est un obstacle majeur à la croissance de la production agricole en Afrique. Historiquement, dans les pays industrialisés, les organisations coopératives ont joué un rôle prépondérant dans le développement du financement des exploitations agricoles, grâce à l’adéquation entre les principes mutualistes et la forte décentralisation des décisions de crédit. Au XXème siècle, le Crédit Agricole en France, le Mouvement Desjardins au Québec et le Groupe Rabobank aux Pays-Bas, ont accompagné la restructuration et la modernisation de l’agriculture, dans leurs contextes respectifs, par l’offre de financements adaptés.
Sans succomber à la tentation d’une transposition directe de certains des facteurs qui expliquent le succès des banques coopératives occidentales, Bernard Fouquet, ancien directeur des risques et des contrôles permanents du pôle Caisses régionales de Crédit Agricole, tente néanmoins de s’en inspirer et suggère, dans ce Point de vue publié par FARM, des pistes de progrès possibles du crédit à l’agriculture dans trois pays qu’il a récemment étudiés, le Mali, le Sénégal et la Tunisie. Ses propositions ont été discutées par Dominique Lesaffre, président de l’International Association of Investors in the Social Economy (INAISE) et responsable géographique à la Solidarité internationale pour le développement et l’investissement (SIDI) et Claude Torre, chef de projet, division Agriculture, Ruralité et Biodiversité, de l’Agence française de développement.
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