Le document « Genèse et essor de la microassurance agricole » a été co-écrit par la Fondation Grameen Crédit Agricole et par FARM.
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Les efforts pour améliorer l’accès des agriculteurs à des produits d’assurance agricole sont plus importants que jamais. Les inquiétudes concernant la sécurité alimentaire, dans un contexte de hausse de la demande, de volatilité des prix des matières premières et de changement climatique, ont augmenté l’intérêt pour l’assurance agricole et stimulé la mise en place de plusieurs projets pilotes ces derniers temps. Avec la majorité de la population des pays en voie de développement vivant dans les zones rurales, l’agriculture peut aussi être un moteur essentiel du développement économique et humain. Cependant, l’agriculture est une activité risquée, surtout dans les pays en développement, où les petits agriculteurs doivent souvent faire face à une série de risques liés à la météo, au marché, à la production et à l’environnement politique.
L’intérêt pour l’assurance agricole découle de son impact potentiel sur la viabilité des exploitations agricoles, car elle peut aider les agriculteurs à conserver leurs actifs productifs et à maintenir leur capacité à réinvestir lors du cycle de culture suivant, et ce malgré une mauvaise récolte. On attend également d’une assurance qu’elle donne accès aux crédits et qu’elle favorise les prêts agricoles, qui peuvent conduire à de nouveaux investissements en matière de productivité.
Les nouvelles technologies contribuent au progrès et à faire surgir de nouvelles opportunités. Dans les pays émergents, le volume des primes pour l’assurance agricole augmente de manière significative dans une poignée de pays : Inde, Chine, Mexique, Brésil ..., en raison d’un important soutien du gouvernement. Ainsi, le nombre de primes souscrites dans l’agriculture atteint des niveaux record. Cependant, là où il n’y a pas de soutien public important, les marchés sont de plus en plus lents. En outre, les produits indiciels fortement promus n’ont pas été commercialisé avec succès à grande échelle auprès des petits exploitants en dehors de l’Inde.
Le Microinsurance Network a commandé ce rapport à la Fondation Grameen Crédit Agricole et à la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) dans le cadre du programme « Renforcement du réseau », financé par le BMZ en partenariat avec la GIZ et ADA. Le document rédigé par Thérèse Sandmark, Chargée d’affaires en microassurance agricole à la Fondation Grameen Crédit Agricole, Jean-Christophe Debar, directeur de FARM, et Clémence Tatin-Jalera, consultante indépendante en microassurance, offre un aperçu des débats et développements actuels dans le secteur de l’assurance agricole dans les pays en développement, avec une accent particulier sur les difficultés particulières liées aux produits d’assurance indicielle.
Le rapport commence par définir le contexte, en décrivant comment l’assurance agricole a surgi en Europe et en Amérique du Nord et plus tard, s’est étendue à d’autres continents. Il analyse ensuite l’état actuel des marchés de l’assurance agricole dans le monde. Les évolutions récentes ont vu le développement des programmes d’assurance indicielle qui sont détaillés dans les sections suivantes. Une discussion sur les acteurs impliqués dans l’offre de ces contrats d’assurance, intégrant des documents récents portant sur ce sujet, souligne ce qui peut être appris sur la valeur de ces produits. Quatre études de cas, au Brésil, au Maroc, au Sénégal et en Chine, présentent différents exemples de pays et comparent leurs approches de développement de l’assurance agricole, en mettant l’accent sur la proposition de la valeur de chaque système. La conclusion met en lumière les principaux enseignements qui peuvent être tirés de la mise en œuvre de l’assurance agricole dans le monde, en vue de promouvoir son expansion dans les pays moins développés.